Il s'agit de montrer en quoi Paris, du fait de sa richesse et des opportunités qu'elle offre, met au contact toutes les catégories sociales de la France du XVIIIe siècle. La capitale est en effet un lieu où se côtoient riches et pauvres, mais aussi anciennes et nouvelles hiérarchies. Il convient donc de se montrer attentif à la diversité des contacts qui se nouent.
La rue et le théâtre sont des lieux dans lesquels le peuple de Paris se côtoie, non sans conflictualité, qu'elle porte sur la circulation ou sur l'occupation de l'espace (avec la question des commerces illégaux face aux commerces établis). Les contacts entraînent aussi une diffusion verticale de certaines pratiques, comme la promenade : largement utilisée par ceux qui ont besoin de voir et d'être vus, la promenade a été réappropriée dans des lieux différents et pour des usages divers par les autres catégories sociales.
La précarité augmentant au cours du XVIIIe siècle, les inégalités croissent dans la capitale, renforçant la nécessité pour le pouvoir de surveiller davantage certains quartiers ou groupes sociaux ; ceux-ci étant de plus en plus perçus au travers du potentiel "révolutionnaire" qui leur est attribué.
Paris se transforme au XVIIIe siècle, s'ajustant progressivement aux besoins des classes sociales dominantes et constituant une première étape de la gentrification de la capitale.
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